Je viens de me retrouver face à un client refusait catégoriquement une nouvelle approche commerciale, persuadé que "ce qui a toujours fonctionné fonctionnera encore".
Pourtant, les résultats déclinaient… Il était prisonnier d’un biais du statu quo.
J’ai réalisé alors à quel point nos décisions sont influencées à notre insu. En entreprise, ces biais peuvent impacter le recrutement, la gestion de projet, la prise de décision stratégique et même la performance commerciale.
Quels sont les biais cognitifs les plus courants en entreprise ?
Le biais de confirmation : nous avons tendance à privilégier les informations qui confirment nos croyances plutôt qu’à les remettre en question.
Exemple : Un manager convaincu qu’un collaborateur est "peu impliqué" remarquera plus ses erreurs que ses réussites.
L’effet de statu quo : nous préférons maintenir une situation existante plutôt que d’explorer le changement, même si une alternative pourrait être meilleure.
Exemple : "On a toujours fonctionné comme ça, pourquoi prendre le risque de changer ?"
Le biais d’ancrage : la première information reçue influence fortement nos décisions, même si elle est erronée.
Exemple : Lors d’une négociation, l’offre initiale pose un cadre mental difficile à dépasser.
Le biais du troupeau : nous avons tendance à suivre l’opinion de la majorité, même si elle est discutable.
Exemple : "Si tous nos concurrents font comme ça, c’est que ça doit être la bonne approche."
Comment éviter ces biais et prendre de meilleures décisions ?
Varier les points de vue : avant de prendre une décision, challengez-la avec des avis divergents.
S’appuyer sur des données objectives : plutôt que de se fier à son intuition, analyser des faits concrets.
Prendre du recul : s’accorder du temps avant de trancher permet d’éviter les décisions impulsives.
Se former à la pensée critique : apprendre à identifier et neutraliser ses propres biais améliore considérablement la prise de décision.
Faire appel à un regard extérieur : un consultant apporte une vision neutre et factuelle, permettant d’identifier des angles morts que l’on ne perçoit plus soi-même.
Sortir de ses biais n’est pas simple, mais c’est une compétence clé pour un dirigeant ou un manager. Prendre conscience de ces mécanismes, c’est déjà commencer à les dépasser.
Et vous, avez-vous déjà été confronté à ces biais cognitifs ?
Rémi Plenier
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