Mon jeune commercial, je te donne un conseil… mais tu ne m’écoutes pas
- Rémi Plenier
- 10 avr.
- 2 min de lecture
Tu es un jeune commercial, plein d’énergie, convaincu que tu vas exploser tes objectifs. Quand je te donne un conseil, tu acquiesces poliment… mais au fond, tu n’y crois pas vraiment.
Tu es sûr d’être sur la bonne voie. Après tout, tu as déjà ton plan : parler avec enthousiasme, convaincre par ton énergie, montrer à ton client que ton produit est génial. Alors pourquoi écouter qu'il faut ralentir, écouter et poser des questions pour bien comprendre avant d’essayer de vendre ?
Pourquoi tu ne m’écoutes pas ?
Tu es persuadé de bien faire. Tu as vu des vidéos de top vendeurs ultra-charismatiques qui parlent vite et semblent convaincre en un claquement de doigts. Tu crois que la vente, c’est d’abord du bagout.
Tu n’as pas encore pris assez de murs. Les échecs, les objections, les clients qui te disent « Je vais réfléchir » et ne te rappellent jamais… tout ça, c’est encore abstrait pour toi.
Tu n’as pas encore compris que vendre, ce n’est pas seulement convaincre mais aussi comprendre, imaginer, séduire…
Tu ne vois pas immédiatement l’intérêt du conseil. Quand je te parle de poser des questions, de creuser les besoins, de reformuler… ça te paraît lent, inutile. Toi, tu veux foncer et signer, pas faire de la psychologie.
Tu es distrait. Ton téléphone vibre, ton cerveau décroche. Un email, un message, une notification… Tout semble plus intéressant qu’un formateur qui te parle de techniques de vente et de négociation alors que, franchement, tu penses déjà tout savoir.
L’ego joue son rôle. Accepter un conseil, c’est reconnaître qu’on peut progresser. Et dans tes premières années, tu as besoin de prouver, de montrer que tu maitrises. Écouter, c’est prendre le risque de se sentir remis en question.
Et pourtant…
Tu es conscient que tous les sportifs de haut niveau s’entraînent sans relâche. Qu’ils ont des coachs, analysent leurs performances et améliorent chaque détail.
Mais toi, tu ne vois pas encore la vente comme une discipline d’excellence (merci Steve Compere pour la formule).
Tu penses qu’il suffit d’être motivé et persuasif. Mais si un champion ne s’entraîne pas, il stagne. Et s’il stagne, il recule.
Un jour…
Tu vas perdre un gros deal. Tu vas voir un collègue, moins bavard que toi, signer des contrats pendant que tu galères. Tu vas te demander pourquoi tes clients ne te rappellent pas. Et là, peut-être, tu te souviendras de ce conseil que tu n’avais pas écouté.
Le moment où tu commenceras à vraiment progresser, c’est celui où tu accepteras que la vente çà s’apprend et a besoin de formation, d'évaluation et d'entrainement.
Tu veux éviter ces erreurs et accélérer ta progression sans attendre ?
Parlons-en ensemble et avec tes managers. Un bon conseil appliqué aujourd’hui, une bonne formation, valent mieux qu’un an d’essais et d’erreurs.
Je le sais, les erreurs je les ai toutes faites ou vu faire 😉

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